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duo Lallement Marques

 

Concert

Samedi 3 décembre 2016

20 h

studio Le Regard du Cygne

210, rue de Belleville 

75020 Paris (métro Jourdain, Place des Fêtes, Télégraphe)

Réservation conseillée réserver

PAF: 10 €

IBERIA

 

Francisco LUQUE

L'oiseau rare (2000)

Le vol des oiseaux (création)

Sofia MARTINEZ

Surgiendo del mar (2011)

Félix IBARRONDO

Pakeruntz (1979)

Isaac ALBENIZ

Iberia (1905-1908) (extraits)

El polo

Almeria

El Albaicin

Francisco LUQUE

L'Oiseau rare  

Le vol des oiseaux

 

L'Oiseau rare fait partie de mes travaux dérivés de la recherche dans le domaine de la microtonalité. Les scordatures des deux instruments sont différentes, mais complémentaires, et fondées sur une idée qui privilégie certains intervalles, parmi lesquels, la quarte physique (un intervalle de 551.3 cents, exprimé par la fraction 11/8è, et quasi identique à la quarte augmentée d'un quart de ton), la tierce neutre(350 cents), et la seconde majeure augmentée d'un quart de ton. Tout au long de l'oeuvre, les deux guitares se complètent ou s'entrelacent en présentant simultanément les mêmes matériaux, de façon à créer une unité instrumentale.

 

Le titre fait référence à  la fable de Li Bai « Le grand rapace rencontre l'oiseau rare». La fable commence par une longue description du vol du Grand rapace à travers toutes les régions connues et légendaires de l'univers.  Soudain l'Oiseau rare arrive à sa hauteur : « Tu sembles satisfait de ton sort. Mais observe bien mon aile droite : elle cèle l'ouest le plus lointain. Mon aile gauche couvre les déserts extérieurs de l'est, mes talons foulent les confins de la terre, mon vol encercle les limites du ciel. J'ai construit mon nid dans l'Intangible, ma demeure est le vide. Suis moi, partons, près de moi tu prendras ton essor vers les régions où je séjourne ». Le Grand rapace accepte, en proie à une intense exaltation. Tous deux s'envolent dans l'illimité, tandis que le roitelet et ses amis, de leur perchoir sur une haie, raillent et se moquent.

 

Francisco Luque

Sofia MARTINEZ

 

Surgiendo del Mar 

 

« Je suis partie de quelques  éléments du flamenco, comme base initiale de l’œuvre, les adaptant à mon propre langage. Ce qui m’intéressait avant tout, était la « montée », qui en flamenco est comme une boule de force qui surgit de l’obscurité, à partir d’une pulsation régulière en accélérant, jusqu’à un climax. L’œuvre est dédiée au duo Lallement-Marquès. »

 

Sofia Martinez

 

Félix IBARRONDO

Pakeruntz 

De grands gestes de  « rasgueados » projettent une matière harmonique dense dans l’éclat des cordes à vide (les deux guitares sont accordées d’une façon complémentaire et riche en intervalles de secondes). Des figures s’individualisent, modelées comme par extraction d’une texture mobile, agitée. L’élan, la précipitation rythmique sont  subitement suspendus par des moments de transparence en résonances et sons harmoniques, et par le calme final. 

Isaac ALBENIZ

IBERIA (extraits)

(transcriptions pour deux guitares à 7 cordes, duo Lallement Marques)

El polo fait référence à l'un des plus anciens chants andalous, dont Albéniz a saisi le caractère d'inconsolable mélancolie. Dans le manuscrit, Albéniz note avec humour: "El polo est une chanson et danse andalouse, et n'a rien à voir avec le sport qui porte le même nom"

Almeria est le nom d'une ville andalouse, sur la Méditerranée. Cette pièce est une des plus longues d'Iberia. Albéniz demande qu'elle soit jouée "de façon nonchalante et molle, mais bien rythmée."

El Albaicin est un célèbre quartier gitan de Grenade, dont le nom arabe signifie aussi "quartier des fauconniers". Albéniz écrit à propos de cette pièce: "J'ai terminé pour Iberia, une oeuvre sentimentale et tapageuse, épique et bruyante, qui est guitare soleil et poux. Mais j'ai su, selon Paul Dukas, auréoler El Albaicin, de beaucoup de tendresse, une tendresse élégante."

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